Conversation avec Dominique Gonzalez-Foerster

« J’ai toujours cherché non pas un rapport à l’objet, à ce que l’on peut tenir, mais un rapport à l’environnement, à l’immersion, aux choses qui nous enveloppent. Je préfère être en relation avec quelque chose qui est autour de moi et je préfère explorer cette complexité-là. Pour moi, l’exposition se fige quand on éclaire une suite d’objets comme autant de points, alors qu’elle se libère quand la notion de parcours, de déplacement devient déterminante, quand différentes échelles sensorielles sont convoquées, que l’on ne reste pas bloqué sur la pulsion optique et que l’on réagit autant avec ce que l’on entend. Cette question synesthésique est fondamentale. »

Dans sa réflexion autant que dans sa pratique, Dominique Gonzalez-Foerster crée des conjonctions entre les arts plastiques, le cinéma, l’architecture et la littérature. Puisant dans une boîte à outils « aussi vaste que la planète », ouvrant les champs des possibles, elle invite des personnalités avec qui elle a collaboré à se joindre à ses conversations avec Hans Ulrich Obrist : l’artiste Marta Pan et son mari architecte André Wogenscky, le cinéaste Edgardo Cozarinsky, le styliste Nicolas Ghesquière et l’écrivain Enrique Vila-Matas. Une polyphonie qui révèle les processus et les enjeux de son travail.