Roberto Matta

Biographie

Roberto Matta Echaurren de son vrai nom, est né à Santiago au Chili en 1911. Il suit les cours du collège jésuite au Sacré-Cœur français, à Santiago, et reçoit une formation d’architecture et des beaux-arts à líuniversité catholique de Santiago de 1929 à 1935. En 1935, il quitte définitivement son pays natal et s’embarque sur un navire en direction de l’Europe. Il voyage sur le Vieux Continent et travaille à Paris en tant que dessinateur dans l’atelier de Le Corbusier. Grâce à ses relations avec Federico Garcia Lorca et Salvador Dali, Matta rencontre André Breton en 1937 et s’engage auprès des surréalistes. Il rejoint officiellement le mouvement en 1938, puis expose ses dessins à côté des peintures surréalistes à l’Exposition surréaliste internationale, qui a lieu à la galerie des Beaux-Arts à Paris cette même année. De 1936 à 1939, Matta travaille successivement auprès de Walter Gropius et Laszlo Moholy-Nagy à Londres, avec les architectes du pavillon de la République espagnole à l’Exposition internationale de Paris (1937), en Russie sur des projets de maisons ; puis il rencontre Alvar Aalto et enfin écrit sur l’architecture dans la revue surréaliste Minotaure. L’année 1938 marque le passage de Matta du dessin à la peinture. Dès ses premières Morphologies psychologiques, qu’il appellera plus tard Paysages intèrieurs, Matta fait preuve d’une exceptionnelle innovation dans ses représentations qui traitent de l’origine du cosmos et des limites de l’univers à travers une surprenante imagerie liée à l’espace et au concept d’un cube ouvert qui génère de multiples perspectives. Quand la guerre commence en 1939, Matta s’exile à New York, où il s’associera avec d’autres émigrés surréalistes, parmi lesquels Max Ernst, Yves Tanguy, André Masson et André Breton. Pendant les années 1940, la peinture de Matta présage les innovations des expressionnistes abstraits et influence des artistes tels que Arshile Gorky et Robert Motherwell. Puis, il est exclu du mouvement surréaliste en 1948, année où il retourne en Europe. Il vivra entre la France (Paris, Boissy-sans-Avoir) et l’Italie (Sicile, Rome, Tarquinia) et décède à Civitavecchia en 2002. Ses principales expositions sont ses rétrospectives au MoMA à New York en 1957, au Stedelijk Museum à Amsterdam en 1964, à la Nationalgalerie à Berlin en 1970, et au Centre Georges-Pompidou à Paris en 1985.